Un abus de pouvoir est lié au fait qu’une autorité, quelle qu’elle soit exerce mal son champ d’action. Et de fait, elle « abuse » de ses possibilités d’exercice.
Cette autorité peut provenir de différentes sphères : la sphère parentale, la sphère de l’Éducation (école, institut, etc..), la sphère « patriarcale » dans son rapport homme/femme, la sphère professionnelle (cadre hiérarchique) et la sphère étatique (rapport entre l’État et l’individu). Ainsi, le spectre de l’abus de pouvoir est très large et peut toucher n’importe quel individu à tout moment de sa vie. Voyons dans le détail les différentes formes que peut prendre l’abus de pouvoir.
L’abus de pouvoir parental
Il s’agit d’un cas de figure malheureusement très répandu et qui laisse des traces parfois à vie sur ces enfants. Le ou les parents abusent de l’autorité qui leur est conférée naturellement pour prendre des décisions pour leurs enfants. Ces décisions n’étant pas toujours bienveillantes envers eux.
Ainsi, décider de ce que l’enfant doit manger ou non en permanence, de ce qu’il a le droit de dire ou de faire, poser un cadre beaucoup trop stricte et restrictif, interdire à l’enfant certains modes de pensées, ou encore certaines fréquentation, non pas pour le bien-être de l’enfant ou dans l’idée de lui poser un cadre mais parce que c’est plus confortable pour le parent ou que cela correspond à son propre mode de vie ou de pensée, c’est de l’abus de pouvoir.
Combien d’enfants grandissent ainsi brimés, se cachant, n’osant pas s’affirmer (qui plus est si l’abus de pouvoir parental est accompagné de violences) et deviennent des adultes peureux, n’osant pas être qui ils ont envie d’être ? Combien de personnes auraient aimé devenir quelqu’un d’autre ? Auraient voulu suivre d’autres voies ou idéologies ? Et se réveillent parfois tard à l’âge adulte, se rendant compte des souffrances silencieuses infligées durant leur enfance.
L’abus de pouvoir dans l’Éducation
Le rapport instituteur/élève, prof/élève, animateur/enfant, ou encore éducateur/enfant, est lui aussi parfois voué à la dérive de l’abus de pouvoir. L’adulte se pose là aussi en « tout puissant » puisque c’est à lui que revient de mettre un cadre et de donner les directives aux enfants. Que cela leur convienne ou non parfois. Alors l’abus de pouvoir n’est pas loin….
L’Éducation nationale, essayant de fondre tous les enfants dans le même moule peut aussi avoir ce rôle excessif. La grosse moyenne des élèves suivra sans problème les discours et autres programmes. Mais qu’en est-il de ceux qui n’arriveront pas à se mettre au bon diapason ? Bien souvent ces élèves deviendront des adultes déchirés, anxieux et peu sûrs d’eux. L’abus de pouvoir laissant des traces profondes.
L’abus de pouvoir homme/femme
Un abus de pouvoir également encore très fréquent. Beaucoup d’hommes, encore plus dans certains pays, abusent de leur plus grande force physique, de leur statut social et du « rang » que leur confie la société pour abuser de leur pouvoir sur les femmes. Discrimination, libertés bafouées, mutilation, viol sont autant d’abus possibles.
Ces femmes devront alors retrouver le chemin vers elles-mêmes, vers leur liberté à la fois extérieure mais aussi intérieure, réapprendre à vivre par et pour elles-mêmes, à penser par et pour elles-mêmes aussi. Un long chemin de reconstruction bien souvent difficile.
L’abus de pouvoir hiérarchique
Carrière retardée, promotion non attribuée, moyens de faire correctement son travail supprimés, réprimandes, mais également injures, injustices en tous genres, dévalorisation, les cas d’abus de pouvoir dans le cadre professionnels sont nombreux.
Parfois il est le fait d’un supérieur hiérarchique habitué à ces pratiques, parfois l’abus de pouvoir se met en place pour des raisons précises : une envie de se séparer de ce salarié sans pouvoir le justifier par exemple.
De son côté, le salarié, surtout s’il a dans sa vie personnelle des obligations familiales à respecter (un seul salaire à la maison, une région pauvre en emploi, etc..) peut vite se laisser emporter dans le tourbillon de l’abus de pouvoir et y laisser une partie de lui-même. Là aussi, le retour à une vie « normale » peut être compliqué.
L’abus de pouvoir de l’État
Enfin, il existe un autre cas d’abus de pouvoir possible : il s’agit de celui que peut exercer un état sur ces citoyens. Lois votées allant à l’encontre de leurs droits, ses institutions peuvent faire régner un climat de froid voire de peur, privation de certaines libertés, etc…. Autant de possibilités d’abuser de sa position.
Ce cas est d’autant plus complexe qu’il implique souvent plusieurs acteurs, « représentants » de cet État. Et que les juges devant départager les différentes parties appartiennent à ce même État. Il est difficile d’être juge et partie…..
Comment identifier un abus de pouvoir ?
Tout abus de pouvoir correspond à un acte d’une personne (ou d’une institution) qui dépasse les limites définies de sa fonction. C’est donc quelqu’un qui va « sortir » du cadre et faire un usage déloyal de ses droits.
Actes d’intimidation, menace, harcèlement, chantage sont des exemples de d’abus de pouvoir. En être victime n’est pas normal. Ainsi, toute situation qui semble anormale doit être regardée de plus près. Il est important de vérifier la véracité des propos rapportés par les victimes potentielles. Regarder s’il y a déjà eu des antécédents avec la personne accusée d’abus aussi.
La dénonciation est en générale nécessaire pour que l’abus cesse. Que ce soit auprès d’un professeur pour un enfant abusé dans le cadre familial, auprès du conseil des Prud’hommes s’il s’agit d’une affaire professionnelle, de la police si cela se passe dans un couple, par exemple, il est important de pouvoir exprimer et vérifier ce qu’il se passe. La victime ainsi reconnue pourra alors penser à se reconstruire. Si l’abus est ancien (il peut même y avoir prescription), le chemin vers la guérison sera parfois plus long.
Se libérer de l’abus de pouvoir
Les victimes d’abus de pouvoir peuvent se retrouver dans des situations de détresse allant jusqu’à mettre en péril leur santé et leur équilibre psychologique. Les traumatismes s’installent et deviennent invalidants. Alors la vie n’est plus pareille et la victime se perd.
C’est pourquoi il est important de faire reconnaître les faits. C’est une première étape importante dans le processus de guérison. Mais comme nous l’avons vu plus haut, cela n’est pas toujours possible. Une autre étape consiste à mettre un cadre juridique autour de ces actes d’abus. Procès, jugements, tribunaux, ce passage est bien souvent lui aussi obligé pour pouvoir sortir réellement du processus.
Et puis il reste la question de la dimension émotionnelle et énergétique. Ce telles violences restent gravées dans nos cellules comme autant de mémoires difficiles à supprimer. C’est pourquoi, même si les actes ont été reconnus et que les « bourreaux » ont payé, pour autant, la victime ne réussira pas à retrouver sa vie et son entrain.
Dans ces cas-là, l’intervention d’un thérapeute sera nécessaire. Un psychologue (ou psychiatre, psychothérapeute, etc..) sera très utile mais également un thérapeute pouvant accompagner la victime dans la libération de ces mémoires émotionnelles. L’idée étant de supprimer toute trace, définitivement, dans les cellules, dans l’énergie aussi de la victime. Sans omettre que parfois des abus vécus adultes viennent réveiller des souvenirs d’abus vécus enfant, parfois oubliés. Alors, le travail sera d’autant plus douloureux…
Si vous ressentez le besoin d’un accompagnement sur ce sujet, je vous propose ces séances de libération.