Le concept des « 5 blessures de l’âme » appartient au psychiatre américain John Pierrakos. Lise Bourbeau a repris ce concept pour en faire un livre très facile d’accès : « les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même ». Tous les deux nous expliquent que nos blessures émotionnelles d’enfance ou vécues dans des vies antérieures, nous ont façonnés et on fait de de nous les adultes que nous sommes aujourd’hui.
Nos douleurs émotionnelles d’aujourd’hui existent principalement par notre méconnaissance de l’existence de ces blessures. De plus, nous ne sommes par toujours conscients de leur impact sur notre quotidien.
Ces blessures ont donc été répertoriées au nombre de 5. Ce qui sous-entend que nous souffrons tous de ces mêmes 5 blessures. Plus de l’une que des autres. Parfois très peu de l’une et beaucoup d’une autre. Mais nous avons tous en nous ces 5 blessures. On y retrouve le rejet, l’injustice, l’humiliation, l’abandon et la trahison. John Pierrakos et Lise Bourbeau nous expliquent que chacune d’elles nous amène à nous forger un « masque » au fil du temps qui s’installe durant l’enfance. Ce masque c’est une façon de réussir à supporter la blessure….
Les 5 blessures émotionnelles et leur masque
Voici une description non exhaustive des caractéristiques de chacune de ces blessures émotionnelles et du masque qui leur est associé :
- Le rejet : masque du fuyant. La personne fait tout pour passer inaperçue, ne veut pas déranger, embêter les autres, s’arrange pour tout faire seule, se sous-estime, ressent beaucoup de timidité, a beaucoup de mal à s’exprimer. Elle craint la solitude, et est souvent anxieuse, angoissée ou paniquée.
- L’injustice : masque du rigide. La personne se coupe de ses émotions et de ses ressentis (émotionnels et physiques), elle est perfectionniste, d’aspect froid, cérébrale, elle est dans le « paraître », préfère faire les choses elle-même car elle pense savoir mieux faire que les autres, elle a du mal à respecter ses propres limites, a un côté très rationnel.
- L’abandon : masque du dépendant. La personne se positionne en victime et a un grand besoin d’attention, elle ne supporte pas les conflits et va donc tout faire pour « arranger les choses », dramatise, a peur d’être seule, de s’affirmer. Dépendante affective, a un grand besoin d’être soutenue. La personne pleure facilement.
- La trahison : masque du contrôlant. Personne manipulatrice, qui a beaucoup d’attentes et qui est dans le contrôle. Personne autoritaire, susceptible et impatiente. Elle parle fort, s’impose elle et ses idées et a du mal à déléguer.
- L’humiliation : masque du masochiste. La personne ne s’écoute pas et cherche à aider et à sauver tout le monde. Elle s’oublie, ne s’accorde pas de plaisirs, s’auto-humilie, souffre à la place des autres. Et se manque de respect.
Nos réactions en fonction de nos plaies
Nos blessures émotionnelles sont comme des plaies ouvertes sur lesquelles on (des personnes ou des situations) vient régulièrement appuyer. Ce qui va réactiver la blessure (remuer le couteau dans la plaie autrement dit…..). L’origine vient de notre enfance ou d’une vie antérieure, mais chaque événement vécu au cours de notre vie est une possibilité pour ces blessures de se réactiver. Dès la conception, nos blessures sont activées par nos parents. Ils jouent en effet un rôle important : ils sont exactement ceux dont nous avions besoin, avec leurs propres blessures afin que nous puissions devenir conscients des nôtres et nous pousser à les guérir.
Ainsi, tout ce qui peut nous arriver de stressant, de particulièrement difficile à vivre ou de désagréable est relié à l’une de ces 5 blessures. Tout, que ce soit émotionnel, psychologique ou physique. C’est pourquoi il est important d’en prendre conscience afin de pouvoir agir pour refermer ces plaies béantes. Sinon, dès que quelqu’un ou qu’une situation va venir « toucher » cette blessure, nous allons réagir. Plus ou moins selon l’ampleur de la blessure.
Guérir de nos blessures émotionnelles
La guérison peut nécessiter toute une vie pour aboutir. Tout d’abord il est nécessaire de prendre conscience de chacune de nos blessures. Puis de leur origine. Car pour guérir il va falloir libérer nos blessures originelles, ces émotions bloquées, coincées qui nous empêchent d’avancer. Il est donc nécessaire de prendre conscience de la blessure, puis de la comprendre, de voir le lien avec nos émotions et nos réactions, pour pouvoir ensuite nous en libérer.
Il y a donc tout un processus que chacun peut suivre : lorsque nous réagissons fortement à un événement ou à une situation, prêtons-y attention. A ce moment, nous commencerons à prendre conscience que nous ne sommes pas qu’un enfant blessé mais que cette blessure a une origine bien plus profonde. L’idée c’est ensuite de s’attarder sur nos ressentis, nos émotions et les laisser s’exprimer librement. Ne rien refréner.
C’est pourquoi l’écoute de soi, le fait d’être bien connecté à soi et à ses émotions est indispensable pour réussir à se libérer de ses blessures émotionnelles. Parfois, ce chemin ne peut plus se faire seul car les souffrances sont trop fortes. Dans ce cas, un thérapeute peut vous aider. (si besoin, regardez par ici). Nos blessures peuvent en effet être trop profondes, notre mémoire et notre conscience peuvent avoir totalement enfoui leur origine aussi. Alors, un accompagnement permettra ce chemin de libération et de guérison plus facilement.