En France, environ 0.5% des femmes enceintes consultent pour un traumatisme abdominal qui peut être lié à un accident, à une chute, ou encore à des violences. Ces traumatismes graves vont évidemment avoir des répercussions sur l’évolution du fœtus.
Les traumas in-utéro
Mais les traumas « physiques » ne sont pas les seuls à poser problème. En effet, le placenta peut s’avérer être parfois une très bonne barrière, mais il n’arrête pas le stress de la future maman. Et comme on le sait parfaitement aujourd’hui, le fœtus est un être sensible, qui a sa propre vie sensorielle et motrice bien avant sa naissance. Il est donc tout à fait logique que tout stress, tout évènement traumatique ressenti par la mère aura des conséquences sur l’évolution de ce fœtus.
Ces conséquences prendront alors la forme d’empreintes émotionnelles, ces traumas in-utéro se gravant dans l’énergie et dans les cellules de l’enfant en devenir. Ainsi, un non désir apparent d’enfant ou de grossesse, une pensée ou une tentative d’avortement, la préférence de sexe pour l’enfant à naître, des difficultés pendant la gestation telle qu’une maladie grave, un sentiment d’abandon, des difficultés relationnelles ou matérielles dans le couple, de la violence (même « uniquement » verbale ou psychologique), un deuil, la perte d’un jumeau in-utéro, etc, sont autant d’exemples de traumas in-utéro possibles.
L’accouchement, un trauma possible
Les empreintes émotionnelles laissées par ces traumas peuvent déjà avoir un impact sur l’accouchement lui-même. En effet, une arrivée par le siège est bien souvent liée à un refus d’incarnation par exemple. De plus, l’accouchement lui-même peut provoquer des traumatismes supplémentaires. Car au-delà de la souffrance physique liée à l’accouchement, il y a le traumatisme psychologique.
En effet, lorsqu’un bébé nait dans des conditions difficiles (telle qu’une césarienne en urgence, un accouchement prématuré ou encore une hémorragie), la maman se trouve bien souvent en état de stress intense. Elle peut alors transmettre ce stress de manière totalement inconsciemment à son enfant. Alors, relié à l’angoisse de sa maman, le bébé peut avoir des comportements curieux. Il pourra dormir tout le temps pour ne pas avoir la sensation de « déranger ». Ou à l’inverse, être très agité, beaucoup pleurer et peu dormir pour « rassurer » cette maman sur le fait qu’il est bien vivant.
Des traumas in-utéro aux schémas de fonctionnement
Et ce comportement en réaction avec ses traumas in-utéro va se répéter toute sa vie sous forme de schéma récurrent. Ainsi, ce bébé, se sentant responsable de la souffrance de ses parents, va se construire sur un sentiment de culpabilité par exemple, culpabilité qui peut se réactiver à tout moment dans sa vie, même d’adulte. Il peut croire qu’il ne mérite pas d’être en bonne santé, d’être aimé, de réussir, d’être heureux, voire d’exister. Il peut aussi, pour contrecarrer ce sentiment de culpabilité et de souffrance, tout faire pour rendre service aux autres, leur faire plaisir, tenter d’être parfait, etc, tout en oubliant totalement ses propres besoins. Le lien d’attachement avec les autres sera entaché par ces mémoires…
C’est pourquoi il est important de se débarrasser de ces traumas et de leurs empreintes émotionnelles. La première étape consiste bien souvent à comprendre ce qui s’est passé, joué dans le ventre de sa mère. Mais la compréhension seule peut ne pas suffire à se libérer, surtout lorsque les blessures sont fortes. C’est pourquoi un accompagnement est particulièrement important et nécessaire pour que cette libération puisse se faire.
Se libérer des traumas in-utéro
Ce travail thérapeutique permettra de libérer l’enfant intérieur de ses chaines afin que l’adulte puisse trouver sa place. Cette libération peut être longue car, tout comme un oignon, il est bien souvent nécessaire de se débarrasser d’une couche après l’autre, afin d’atteindre le cœur, l’origine du traumatisme. Mais une fois le travail effectué, quelle joie, quel bonheur de se sentir enfin libre d’avancer !
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